Je suis une femme, j'aimerais me sentir moins mal à l'aise dans la rue

Info pratique Modifier

C’est un fait, la ville est d’abord investie par les hommes. Les femmes passent dans l’espace public, elles ne s’y attardent pas. Rares sont les femmes seules assises sur un banc, à une terrasse de café. Rares sont les femmes sur les terrains de jeux et les équipements sportifs. À partir d’une certaine heure, elles adaptent leur attitude, parfois même sans y prêter attention : éviter certains vêtements, certains passages, ne marcher ni trop vite ni trop lentement[1]…

Depuis quelques années les études sociologiques se multiplient sur ce sujet. Les agressions contre les femmes sont bien plus nombreuses au sein de la sphère privée que dans la rue [2], mais dans l’espace public, les femmes se sentent souvent mal à l’aise : regards insistants, remarques, insultes… Le grand public y est également de plus en plus sensible, comme en témoigne le succès du projet crocodile ou encore la campagne de publicité financée par l'Oréal contre la harcèlement de rue.

Cette question devrait d’abord faire l’objet d’une action collective, cette idée commence à faire son chemin : à Echirolles, la Maison pour l’égalité femmes-hommes met à disposition du public un centre de documentation et organise des évènements et animations pour sensibiliser les professionnels et la population au sens large, ainsi que des formations et propose un accompagnement aux projets dans ce sens.

À titre individuel, il est plus difficile d’agir : la rencontre avec des groupes féministes ou la pratique de stages d’autodéfense peut permettre de se sentir plus légitime dans l’espace public et capable de réagir lorsque l’on se fait importuner[3]. Ancrage propose régulièrement des stages d'autodéfense féministe, vous trouverez leurs dates sur l'agenda du Tamis.

Mis à jour : le 25 février 2021 15:09