Argentine 1976-2016 : "Les 500 bébés volés de la dictature"

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  • jeudi 12 mai 2016, à 18h30

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Projection-Débat, en présence du réalisateur Alexandre Valenti
"Argentine, les 500 bébés volés de la dictature", retrace le combat opiniâtre de ces femmes connues sous le nom des "Grands-mères de la place de Mai". Un combat qui a permis d’identifier a ce jour cent dix neuf "bébés volés" et a conduit a la condamnation des plus hauts responsables militaires du pays.

Le Collectif Mémoire-Vérité-Justice-Rhône Alpes [1] et la Ville de Grenoble se sont réunis pour organiser un ensemble de manifestations pendant l’année 2016, à l’occasion du 40ème anniversaire de l’avènement de la dictature argentine (1976-1983). Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, partenaire historique du Collectif, s‘est ensuite associé à eux ainsi que de nombreux autres acteurs culturels de la ville de Grenoble.
Le 24 mars 1976, a eu lieu en Argentine le coup d’État de la junte militaire qui a organisé de façon systématique la séquestration, la détention et l’élimination physique de dizaines de milliers de femmes et d’hommes et le vol de centaines d’enfants. Cette période tragique de l’histoire argentine s’est soldée par la disparition de 30 000 personnes - militants politiques et associatifs, employés, syndicalistes, étudiants, ouvriers, journalistes, lycéens - des milliers de prisonniers politiques, le vol de 500 bébés nés en détention et l’exil de plus d’un million de personnes.
Les militaires argentins ont ainsi instauré le terrorisme d‘État. Conjointement avec les autres dictatures d’Amérique Latine (Chili, Bolivie, Brésil, Paraguay et Uruguay), ils ont mis en place une campagne de répression clandestine transnationale, l’Opération Condor, visant à poursuivre et assassiner les opposants politiques.
Le 30 avril 1977, quatorze mères ont défié la sanglante dictature d’Argentine, demandant à propos de leurs enfants séquestrés : où sont-ils ? Elles deviendront les historiques Mères de la Place de Mai.
La dictature a enlevé des femmes enceintes, les a assassinées et s’est appropriée leurs nouveaux-nés. Les Grands-mères de la Place de Mai se sont levées et ont remué ciel et terre pour tenter de retrouver leurs petits-enfants disparus. La résistance, la lutte contre l’impunité et l’exigence intransigeante de mémoire, de vérité et de justice des Mères et Grands-mères de la Place de Mai n’ont jamais cessé. Leur combat, l’action des mouvements de défense des droits de l’homme et l’engagement de la société argentine, en convergence avec la volonté politique des gouvernements récents, ont permis des avancées exemplaires vers la vérité et la justice en Argentine et au niveau international.

Nous voulons rendre hommage aux Mères et Grands-mères de la Place de Mai, soutenir leur lutte et faire revivre le souvenir de tous ceux qui se sont battus pour une société meilleure. Nous croyons au besoin d’agir ici, en Amérique Latine ou ailleurs, pour vivre ensemble dans l’égalité, la dignité et la justice, ainsi que pour la défense des droits de l’homme, valeur universelle.
Aujourd’hui en 2016, nous sommes vigilants. Nous exprimons nos exigences - partagées par des centaines d’organisations sociales et des droits de l’Homme en Argentine et en différents lieux à travers le monde - pour une continuité de politiques publiques destinées au souvenir permanent des crimes contre l’humanité commis contre le peuple argentin et pour les jugements des responsables militaires et civils.

Grenoble, Palais du parlement
Ancien Palais de Justice

Mis à jour : le 29 avril 2016 18:29

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