Aucune convergence des luttes n’est possible avec la négation d’une composante des classes populaires

Texte
  • Front Uni de l'Immigration et des Quartiers Poupulaires
  • 2018-12

L’appel à une « convergence des luttes » est devenu systématique à chaque épisode des luttes sociales et politiques qui se multiplient compte tenu du rouleau compresseur libéral. La construction des conditions de cette convergence est en revanche beaucoup plus rare et même quasiment inexistante. C’est en particulier le cas avec de nombreuses associations regroupant des citoyen.ne.s héritier.ère.s de l’immigration et des quartiers populaires, des afro-descendant.e.s ou des racisé.e.s et entre autres le FUIQP. Alors que nos positions sont fréquemment caricaturées et réduites à du « communautarisme », du « racialisme » ou du « radicalisme » alors que nos revendications sont ignorées ou euphémisées, alors que nos intervenant.e.s sont « décommandé.e.s », on prétend « unifier » ou « fédérer » le peuple. Il n’y aura pas, il ne peut pas y avoir de convergence dans la négation ou l’hégémonisme. Il n’y aura pas de mobilisation commune avec les habitant.e.s des quartiers populaires si des questions essentielles pour elleux, ne sont pas prises en compte et intégrées dans l’analyse, les revendications et l’agenda. Parce que nous savons que les classes dominantes tentent toujours comme le souligne Saïd Bouamama de « diviser celles et ceux qui devraient être uni.e.s et d’unir celles et ceux qui devraient être divisé.e.s » nous publierons une série d’adresses visant à clarifier chacun des débats actuels qui empêche la construction d’une véritable convergence.