Petit Déjeuner soliadaire au 113 cours de la libération

_ _ Apportez de quoi boire et manger, du chaud, du froid, ce que vous voulez… Des feuilles, du papier...

Il y aura moyen de partager ce qui se prépare avec ces familles concernant cette maison et les infos des associations et collectifs : leurs agendas politiques, les différentes réunions, permanences ayant trait aux questions d’hébergement, de logement, de privation des libertés, de discriminations, de racismes, de politiques migratoires locales, nationales, européennes…

Rappel :
l’expulsion programmée par la préfecture et l’église Mormone de la maison du 113 cours le la Libération jeudi 4 février a finalement été "déprogrammée" suite à la forte mobilisation.

Mais la préfecture semble déterminée à voir ces familles expulsées. D’après les propriétaires, elle aurait insisté pour que cette expulsion se fasse au plus vite. Nous restons donc vigilant-e-s.

Les occupant-es de cette maison avaient lancé un appel à soutien pour ce matin, souhaitant par ailleurs alerter les médias quant à la violence de cette intolérable expulsion en pleine trêve hivernale. Ielles ont d’abord été alertés par la mise en place de panneaux d’interdiction de stationner posés par la Métro « pour cause de travaux » tout autour de la maison (depuis la ruelle qui borde la maison, au trottoir d’en face jusqu’à l’immeuble d’à coté). Ces panneaux étaient reliés entre eux par des bordereaux de la police municipale. Puis, hier soir, après 18h, la même police municipale était venue les alerter qu’ils seraient expulsés par les forces de la préfecture à 5h du matin ce jeudi 4 février.

Peu avant 6h du matin, de nombreuses personnes ont répondue à l’appel : hommes, femmes, jeunes, vieux, chômeuses, étudiantes, voisin-e-s, institutrices, parents d’élèves, féministes, collectifs politiques ou associations comme Roms action, l’École Ici et Maintenant, l’École de la paix, le CIIP, la patate chaude, le collectif Hébergement Logement, le DAL38 (droit au logement)…

Vers 10h, un journaliste nous a contacté pour nous avertir que la préfecture « déprogrammait » l’expulsion. Une délégation composée d’habitant-es et de soutiens s’est rendue au local des Mormons afin de discuter et d’obtenir un délai. Il n’y avait personne, mais cet échange se fera ultérieurement.

Les habitant-tes savent ce qu’ielles veulent, et souhaitent dire haut et fort ce qu’ielles subissent, depuis des mois, des années. Ielles dénoncent la stigmatisation envers les Roms, les portes fermées, la violence, la maltraitance, les discriminations, les politiques publiques, qu’elles soient municipales, départementales, nationales qui les empêchent de stabiliser leurs situations, leurs hébergements, la scolarisation des enfants, toutes ces choses qui leur permettraient de trouver du travail et de construire une vie « comme tout le monde ».

A dimanche !

Politiquement, Radicalement et Solidairement !

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