10, Avenue Ambroise Croizat 38400 Saint-Martin-D'Hères
"Un long été brulant en Palestine" de Norma Marcos, réalisatrice palestinienne (2017, 74 mn. :
Mon film Un long été brûlant en Palestine (A long hot summer in Palestine) raconte la guerre de l’été 2014 à Gaza, vue depuis la Cisjordanie.
Je tournais un film sur ma nièce Yara, sur les femmes et la vie quotidienne en Palestine.
"J’ai 16 ans et j’ai déjà vécu trois guerres", a dit Farah Baker, une jeune fille palestinienne dans un tweet après le bombardement de sa maison à Gaza. Affligée par son tweet, je savais que mon film allait prendre une autre direction. J’ai pris alors ma caméra et ai commencé à rencontrer des Palestiniens.
Dans mon film, on découvre à travers, un artiste, un boulanger, une paysanne, un fleuriste, un banquier ou encore une pilote automobile, comment ces personnes sont touchées par ce conflit dans leur vie quotidienne, leur solidarité envers Gaza tout en tentant de construire leur société malgré l’occupation et l’oppression.
Norma Marcos est née à Bethléem dans une famille chrétienne "installée depuis cinq siècles" sur cette terre. Mon père, n’a jamais voulu quitter notre terre.
En 1994, elle réalise son premier film, L’Espoir voilé, qui dresse quatre portraits de femmes palestiniennes dans leur quotidien, à l’opposé de l’image traditionnelle. Le documentaire remporte un réel succès et est diffusé sur une dizaine de chaînes européennes. Les récompenses affluent. Elle est lauréate de la fondation Umverteilen, de la Villa Médicis, obtient le prix du meilleur scénario. Elle poursuit son travail avec En attendant Ben Gourion (2006), Fragments d’une Palestine perdue (2010), Wahdons ("Seuls") en 2012.
Le festival Palestine en Vue ne peut ignorer cette année les 70 ans qui ont bouleversé et bouleversent encore la Palestine et la vie des Palestinien.ne.s :
Toutes ces douleurs, colères et nostalgies, ces histoires transmises de génération en génération se sont fixées sur les pellicules des cinéastes palestiniennes et palestiniens que nous vous présenterons cette année.
Donner une image de la Palestine variée et différente des stéréotypes, proposer des films fortement ancrés dans la réalité et la vie des Palestiniens.
Les artistes, à cheval entre engagement viscéral et une prise de recul nécessaire (certains vivent d’ailleurs à l’étranger), proposent des films qui nous éclairent sur les modes de vie des Palestinien.ne.s, leurs préoccupations, leurs combats et leurs travers, aussi. A travers ces films, c’est toute l’histoire palestinienne moderne qui ressurgit.
