Occupation Itinérante : Ballade du Droit Au Logement

Événement Modifier

Quand

  • dimanche 04 juillet 2021, à 16h00

Pour y aller

  • Jardins d'utopie

    Potager devant la Bibliothèque Universitaire Droits-Lettres 38400 Saint-Martin d'hères

Description

Contre l'urbanisation agressive et pour des logements pour toutes et tous, le Collectif LUCSE (Lutte pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces) organise une "Occupation itinérante" dans l'agglomération grenobloise du 30 juin au 4 juillet.

Au programme :

Mercredi 30 juin : Concert sauvage vers le centre-ville de Grenoble, à 19h au départ de la place Saint-Bruno

Jeudi 1er juillet : Itinérance au départ du Magasin des Horizons (8 Esplanade Andry Farcy) à 17h, pour un arrivée à 18h30 au lieu autogéré Le Chantier (14 rue Paul Vaillant-Couturier à Fontaine). Repas partagé, ateliers créatifs, musique.

Vendredi 2 juillet : Itinérance au départ du Chantier à 16h pour une arrivée à 18h au Magasin des Horizons (8 esplanade Andry Farcy) ou aura lieu un "Contre-Conseil Métropolitain". Puis à 20h au 38 rue d'Alembert) : projection de "La Bataille de la Plaine", avec repas partagé.

Samedi 3 juillet : Après un passage à la fête de quartier de Saint-Bruno, départ à 13h30 de la place St-Bruno pour une arrivée à 17h à la friche Neyrpic (SMH) : soirée foot, pizzas et jam musical (ramenez vos instrus et copaines musicos !)

Dimanche 4 juillet :  Pique-nique à midi aux Jardins d'Utopie (campus, en face de la BU Lettres). Puis à 16h, tour Perret (Parc Paul Mistral) : ballade du Droit Au Logement. Enfin, à 18h, parc Pompidou : fin de l'occupation itinérante et début du festival "C'est (toujours pas) l'anarchie".

* * *

INVITATION POUR UNE OCCUPATION ITINERANTE A TRAVERS LA CUVETTE GRENOBLOISE

Que veut dire habiter la ville ? Dans la cuvette grenobloise, les élu·e·s ont trouvé la réponse : une ville où les gens résident, travaillent, consomment. Une ville morne, une smart-city toujours plus normalisée. Sous de faux airs de démocratie participative, d’écologie et de bienveillance citoyenne, la logique à l’œuvre est celle de l’aménagement et de la marchandisation du moindre espace, du contrôle de chaque activité.

Aujourd’hui, cette logique mortifère menace les endroits et les gens qui proposent de réellement habiter la ville, c’est-à-dire d’y créer de la pluralité, de la diversité, de la solidarité, de l’inattendu, de la beauté… bref, de la vie !

Ainsi, les aménageurs et leurs complices veulent expulser le Chantier, un lieu autogéré à Fontaine rassemblant matériauthèque, cantine solidaire et potager, car ils aimeraient mieux le revendre au privé. Ils préfèrent laisser vide le Magasin des Horizons, plutôt que de faire confiance à la spontanéité d’un collectif d’artistes et d’habitant·e·s, mais surtout à de nouvelles façons de faire de l’art. Ils détruisent les jardins ouvriers de la Buisserate à Saint-Martin le Vinoux, puis veulent dégager les différentes associations et collectifs d’artistes du Peldis pour y construire des jardins bien rangés.

Ils s’entêtent dans des projets de centres commerciaux démesurés à Neyrpic et Grand-Place, tout en faisant de grands discours sur la consommation responsable et l’écologie. Ils brandissent l’excuse de nouveaux logements sociaux pour rendre acceptable leur spéculation immobilière, mais aussi pour justifier l’absurde projet de transport par câble de Portes du Vercors. Ils dépensent des millions pour accueillir des ingénieurs en se targuant de construire des éco-quartiers à la pointe de l’innovation, et parallèlement, ils refusent de réquisitionner les 17000 logements vides pour héberger les mal-logé·e·s.

Face à toutes ces absurdités, le collectif LUCSE (Lutte pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces) s’est monté. Il regroupe des personnes déjà implantées dans des luttes ou pas, motivées par l’idée de défendre des lieux menacés, de décomposer les rouages de la grande et douloureuse machine urbanisante pour mieux l’enrayer, de tisser des liens entre les différents espaces en lutte et entre les gens qui veulent créer une autre manière d’habiter la ville.

C’est avec ces préoccupations que le collectif a organisé, le 17 avril, une vélorution contre l’urbanisation agressive. Ce sujet primordial a rassemblé des collectifs et personnes hétéroclites, désireuses de se réapproprier leur ville.

Cette dynamique renaissante, joyeusement puissante et pleine de possibles a renforcé la confiance en nos actions. Profitons-en pour la faire perdurer ! Le collectif LUCSE invite à un nouveau rassemblement : une occupation itinérante de cinq jours, du 30 juin au 4 juillet, à travers les espaces en lutte de la métropole.

Relier physiquement ces endroits, c’est affirmer qu’ils portent ensemble une même critique de la standardisation de la cuvette, un même amour pour l’entraide et l’auto-organisation disruptive, à contre-courant des tendances austères qui détruisent la vie et le vivant. Pendant 5 jours, notre convoi portera ce message à travers la ville. Il sera accueilli sur sa route par des lieux collectifs et solidaires, à l’occasion de soirées festives, discussions, projections, tournois sportifs, constructions et activités diverses.

Dès le départ, sur un de nos arrêts ou sur le chemin, venez nous rejoindre pour discuter, rigoler et construire ensemble !

Mis à jour : le 27 juin 2021 21:22

Accessibilité aux personnes en situation de handicap

Aucune information n'est donnée concernant l'accessibilité aux personnes en situation de handicap pour cet évènement.