Manifestation intersyndicale pour l'augmentation des salaires

Événement Modifier

Quand

  • jeudi 10 novembre 2022, à 11h00

Pour y aller

Description

Un comité intersyndical (CGT, FO, Solidaires...) appelle à une journée de manifestation et de grève nationale interprofessionnelle le 10 novembre, pour demander des hausses de salaires.

À Grenoble, manifestation à 11h au départ de la gare de Grenoble :

Voici l'appel intersyndical :

"Après la réussite de la journée de grève et de manifestations du 18 octobre, nos organisations veulent amplifier le mouvement pour la hausse généralisée des salaires, des pensions et minimas sociaux et la défense du système des retraites par répartition.

Le gouvernement vient de dégainer trois fois le 49-3 pour le budget de l’État et le budget de la Sécurité sociale, preuve de la fragilité de sa majorité. Cela lui a permis de retoquer des amendements venus de l’opposition comme de son propre camp, comme la taxation des superprofits. Ce déni de démocratie est déjà annoncé aussi pour la réforme des retraites qui porte le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.

C’est par la force que le gouvernement compte imposer la stagnation des salaires et le recul des droits chômage et retraites quand l’inflation flirte avec les 12 % sur l’alimentation et 20% sur l’énergie. Il prévoit même de conditionner le RSA à des heures d’activité. En normalisant le travail gratuit et la précarité, ce gouvernement dévalorise le travail et tire tous les salarié·e·s vers le bas en les mettant en concurrence.

Alors, pour espérer simplement manger, se chauffer, vivre dignement, il nous faut aussi engager le rapport de force.

Les travailleur·se·s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises, services ou collectivités pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité.

Les jeunes se mobilisent aussi, pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse. Le mouvement des lycées professionnels a été lui aussi une réussite et s’inscrit dans la même logique de défendre les qualifications et diplômes nationaux qui doivent rester la base des grilles salariales dans les conventions collectives. Les élèves de la voie professionnelle ne sont pas de la chair à patron·ne·s.

Aujourd’hui, ce ne sont pas les grévistes qui bloquent le pays mais bien le patronat et le gouvernement qui refusent d’augmenter à hauteur des prix les salaires, le point d’indice de la Fonction publique, et les pensions. La mobilisation doit s’amplifier dans tous les secteurs du privé comme du public. C’est par ce biais que les salarié·e·s obtiennent, avec leurs organisations syndicales, l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, CNT, UEG, UNEF, MNL décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs, les privé·e·s d’emploi, les retraité·e·s et la jeunesse à la mobilisation y compris par la grève le jeudi 10 novembre 2022 pour :

- l’augmentation des salaires, des pensions de retraites et minima sociaux, bourses et allocations d’autonomie ;
- la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités ;
- le retrait de la réforme de l'assurance chômage ;
- l’amélioration des conditions de vie et d’études ;
- le refinancement de tous les services publics et l’arrêt des exonérations de cotisations pour les patrons (aides publiques aux entreprises = 157 milliards par an !).

Nos organisations appellent à :
- organiser partout des débrayages et des piquets de grève pour exiger l’ouverture immédiate de négociations salariales ;
- organiser partout des assemblées générales ;
- participer aux manifestations en Isère."

* * *

Voici le précédent appel, pour la grève du 18 octobre :

"Que ce soit dans les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et nucléaire, les organismes sociaux, les banque-assurances, les services informatiques, la maintenance industrielle, l’éducation, la santé, le commerce, la métallurgie… les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité. Les jeunes se mobilisent aussi, pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse.

Le mouvement des lycées professionnels, d’ores et déjà décidé pour le 18 octobre, s’inscrit dans cette dynamique.

Pourtant et alors qu’elles réalisent d’énormes profits, les entreprises de la branche Pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d’accéder, aux exigences des salarié.e.s massivement mobilisés par l’ouverture immédiate d’une négociation sérieuse. Ces dernier.e.s réclament avant tout le rattrapage de l’inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et travailleurs, alors que des milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires.

C’est cette situation de blocage patronal qui crée aujourd’hui la pénurie de carburants. Mardi dernier, une limite a été franchie par le gouvernement, annonçant faire procéder aux réquisitions des salarié.e.s des raffineries et dépôts par les préfectures. Elles sont en cours depuis hier. Cette procédure déjà condamnée par l’OIT constitue une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales.

La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.

C’est pourquoi les organisations syndicales et les organisations de jeunesse signataires décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs et la jeunesse à la mobilisation y compris par la grève le mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études.

Elles appellent également les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et la jeunesse à se mobiliser pour la défense du droit de grève en participant aux rassemblements organisés devant les préfectures et sous-préfectures.

Le 18 octobre, elles s’engagent à organiser partout avec les jeunes et les salarié.e.s des différents secteurs professionnels des mobilisations et actions, dans les entreprises et les services.

Montreuil le 13 octobre 2022"

Plus d'infos ici

Mis à jour : le 3 novembre 2022 17:39

Accessibilité aux personnes en situation de handicap

Aucune information n'est donnée concernant l'accessibilité aux personnes en situation de handicap pour cet évènement.