Grève à Sciences-Po Grenoble (contre l'externalisation du nettoyage et la répression contre les étudiant·es)

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Quand

  • mardi 12 mars 2024, à 9h00

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Description

Voici l'appel intersyndical à la grève contre l'externalisation du nettoyage, la pression sur les personnels et la répression arbitraire contre les étudiant·es :

"Pour retrouver des conditions de travail sereines, Toutes et tous en grève le mardi 12 mars !

Les personnels mobilisés invitent à deux temps de rassemblement devant l’IEP lors de cette journée :

- Dès 9h, pour alerter les membres du Conseil d’administration.

- À 12h30, pour permettre à l’ensemble du personnel de marquer leur refus de subir la détérioration constante de leur travail.

Une caisse de grève sera mise en place. Pour tout retrait d’une journée de salaire, vous pourrez écrire à contact-liste-unitaire-cgt-fsu-sud@iepg.fr (l’indemnisation se fera à hauteur de 50€ pour la journée : il vous sera simplement demandé de présenter la fiche de paie indiquant le retrait)

Dans la foulée de l’heure d’information syndicale du 5 mars, et dans la continuité des demandes formulées par plusieurs d’entre vous depuis septembre dernier, les organisations syndicales CGT et SUD ont déposé un préavis de grève. Les personnels rassemblés lors de l’heure d’information syndicale ont fait le choix d’appeler à une journée de grève pour le mardi 12 mars.

Cet appel à la grève intervient après des dizaines d’alertes que vous avez formulées dans le Registre santé sécurité travail ; après des dizaines d’alertes formulées au sein du CSA ; après de trop nombreux départs de collègues ; après des alertes formulées au niveau ministériel, notamment auprès de l’Inspection santé et sécurité au travail et auprès du CSA ministériel. Cette grève est une lutte contre le déni qui entoure la situation de souffrance de nombreux personnels de l’établissement.

Fin 2023, une enquête sur les conditions de travail dans l’établissement a révélé cette situation, qui se traduisait notamment par ces chiffres : plus de 50% des répondant·es considèrent que la parole est « rarement ou jamais » libre au sein de l'IEP ; plus de 60% considèrent que les instances démocratiques sont empêchées d’agir ; un quart ont eu un arrêt de travail lié à leurs conditions de travail depuis 2 ans. De nombreux témoignages font état de « management brutal », de « collègues en pleurs », de « représailles lorsque des avis sont exprimés », etc. Ces inquiétudes ont été confirmées par les premiers éléments de conclusion de l’Inspection santé et sécurité au travail du ministère.

Malgré ces alertes, la Direction a mené dans la précipitation une démarche d’externalisation du nettoyage. Le CSA a rendu un avis qui n’est pas favorable à cette externalisation (2 contre, 2 pour, 1 abstention). Les critères intégrés dans l’appel d’offres aux prestataires témoignent d’une faible considération pour les agents : un CDI proposé vaudra 1 point, comme l’absence de travail fractionné (permettre une journée continue plutôt que de travailler tôt le matin puis tard le soir). En revanche, la bonne gestion des déchets vaudra 7 points, alors que ce critère est susceptible de créer une contrainte supplémentaire sur les agents.

La direction s’affirme contrainte par le plafond d’emplois, ce que nous contestons. Si nous laissons faire, qui seront les prochain·es victimes de l’externalisation ? Ce que nous demandons depuis plus d’un an est une solution d’apaisement : établir des contrats longs pour les agent·es dans l’IEP, pour laisser le temps de la concertation sur l’avenir du service.

Cette externalisation a suscité une désapprobation des deux organisations étudiantes au CA de l’établissement. Lors de leurs actions, les étudiants témoignent de « violences » à leur encontre (atteintes au visage, etc.). Dans ou autour de l’IEP, des personnes en responsabilité au sein de l’établissement multiplient illégalement les photographies d’étudiant·es et personnels sans leur consentement.

Ces procédés sont indignes de notre établissement. La seule réponse de la direction a été la sanction « pour l’exemple » de trois étudiant.es. Ces sanctions reposaient sur des témoignages douteux et des motivations fragiles : il était ainsi reproché à un·e étudiant·e… d’avoir simplement pris la parole lors d’une assemblée. Si deux sanctions ont été levées, une autre n’a pas encore été abrogée.

Nous demandons : La suspension du projet d'externalisation du service nettoyage; la suspension du projet d'établissement et du projet d'administration ; la révision du Règlement intérieur de l'établissement en vue de garantir le respect de la liberté d'expression, ainsi que les libertés syndicales ; la condamnation ferme des pressions exercées contre des membres du personnel ; la réalisation d'une expertise certifiée sur les risques socio-organisationnels au sein de notre établissement, sur une période allant de septembre 2021 à février 2024."

Mis à jour : le 10 mars 2024 20:54

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