921 rue des résidences 38400 St Martin d’Hères
En ce dernier semestre, l'Université Autogérée organise une série de conférences sur des luttes locales passées qui ont eu des impacts importants sur le militantisme d'aujourd'hui.
Pour cette première conférence, (re)découvrez la lutte contre l'extension du stade des Alpes. En 2003-2004, cette lutte marqua un renouveau des luttes écologistes, en innovant avec un embryon de ZAD.
Venez découvrir et rencontrer des acteurs et actrices de cette lutte qui a fait la une des journaux télévisés et marqué le milieu militant grenoblois.
À l'Université Autogérée de Grenoble
Au 921 rue des Résidences
Campus de Saint-Martin-d’Hères
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La construction du stade des Alpes a suscité une vive opposition de 2001 à 2004 à Grenoble.
Pourquoi ? Comment ?
Avant de présenter les "événements" qui secouèrent Grenoble, voici une courte présentation du Stade des Alpes :
Décidé en 2001 par la mairie de Grenoble et la Métro puis inauguré en 2008, le stade des Alpes accueille des compétitions de football, de rugby, des concerts ou des spectacles.
D’une capacité de 20 000 places extensible à 25 000, il appartient à la Métro, la communauté de communes de l’agglomération grenobloise.
Sa construction a coûté près de 75 millions d’euros aux collectivités locales.
Le stade dispose de sept salons de réception, d’une salle de presse, de seize loges privées et de 83 caméras de surveillance disséminées à l’intérieur et aux abords du stade. Il est situé à cheval sur l’ancien stade Charles Berty et sur une partie du parc Paul Mistral.
À l’automne 2012, la gestion du stade des Alpes a été confiée à l’entreprise privée Carilis et à sa filiale Sogestal, en délégation de service public (DSP). En 2015, l'entreprise Carilis a été absorbée par la multinationale Vinci. Chaque année, la Métro verse près d'1,4 millions d'euros d'argent public à Sogestal, et ce jusqu’à fin octobre 2020. (Source : ADES, 08/01/16)
La construction du stade des Alpes a suscité une vive opposition :
En juin 2001 se créait l’association SOS Parc Paul Mistral, regroupant environ 500 adhérent-e-s. De 2001 à 2004, cette association a organisé de nombreuses campagnes d’informations contre le stade, recueillant plus de 10 000 signatures pour un stade "moins cher, moins grand et ailleurs".
SOS Parc Paul Mistral a également lancé plusieurs recours juridiques pour dénoncer des irrégularités techniques et administratives.
Parallèlement, de novembre 2003 à février 2004, pour bloquer le chantier du stade, plusieurs dizaines de personnes ont construit et occupé des cabanes dans les arbres menacés du parc Paul Mistral. Ils ont été violemment expulsés par les forces de police en février 2004.
Un mois plus tôt, 4500 personnes manifestaient contre le stade dans les rues de Grenoble.
Les raisons pour lesquelles de nombreuses personnes se sont mobilisées contre la construction du stade des Alpes peuvent se résumer ainsi :
Pour en savoir plus sur le stade des Alpes et le mouvement d’opposition qu’il a soulevé, nous vous recommandons le texte Le stade des Alpes n’aura pas lieu et l'article du journal Le Postillon Si on rasait le stade des Alpes.