rassemblement pour Doona

Événement Modifier

Quand

  • mardi 29 septembre 2020, à 12h00

Description

Rendez-vous pour un rassemblement ce Mardi 29 septembre à midi devant le CROUS de Grenoble, sur le campus (saint Martin d'Hères) au 351 Allée de Berlioz.

Pour demander des comptes au CROUS sur la précarité, la transmisogynie et la psychophobie qui ont tué Doona.

Ramenons nos masques et de quoi faire du bruit, veillons les un-e-s sur les autres, dans la colère, la douleur et la combativité.

#CROUSAssassin #JusticepourDoona

Extrait du communiqué de Solidaires Etudiant-e-s Lyon :

ETAT COUPABLE CROUS RESPONSABLE

Nous avons le regret de vous apprendre que mercredi 23 septembre, Doona, une jeune étudiante trans a mis fin à ses jours.

Après avoir traversé plusieurs crises suicidaires, le CROUS lui signifie alors que si elle recommence, elle perdra son logement. Maltraitée par le milieu médical transphobe et mise en danger par le CROUS, elle décide d'en finir à la gare de Montpellier.

Cette situation nous rappelle tristement ce qui s'est passé avec un de nos camarades en novembre dernier, et nous le redisons : "Nous n'avons pas suffisamment de mots pour crier notre douleur et notre tristesse".

Les institutions nous montrent à nouveau leur manque d'empathie et leur mépris à l'égard des étudiant-e-s précaires dont la santé mentale est dégradée par celle-ci, les poussant jusqu'au suicide.

Son acte nous rappelle également ceux de Laura, de Mathilde et de toutes les autres femmes trans mortes et poussées au suicide à cause de la transmisogynie.

Aujourd'hui un nombre considérable d'étudiant-e-s et de personnes trans n'ont pas accès aux services de santé par manque de moyens ou d'accessibilité et ont des mauvaises expériences avec les services sociaux censés nous aider. […]

Extrait du texte « La réalité de la transmisogynie »

Le 23 septembre 2020, notre sœur Doona s’est suicidée, quelques heures après une menace d’expulsion de son logement étudiant de la part du CROUS. Doona était une jeune femme trans de 19 ans. Elle aimait jouer aux jeux vidéo, elle avait, comme tant d’autres femmes trans qui n’ont d’autre choix que de se plier face à l’oppression ou d’y résister, une verve militante, elle aidait volontiers ses ami·es et espérait avoir une copine avec qui partager une belle histoire d’amour. À 19 ans on doit avoir la vie devant soi. Doona aurait dû avoir la vie devant elle. Mais Doona est morte trop jeune, comme c’est le cas pour de nombreuses femmes trans dans notre société transphobe. […]

Le cissexisme est un système organisé. La peur, la haine, le harcèlement, les meurtres, les assassinats et les agressions des personnes trans sont des comportements absolument normaux dans nos sociétés structurellement transphobes.

Le CROUS de Montpellier a poussé Doona au suicide. Les journaux qui l’ont présentée comme un homme après son décès ont sali sa mémoire.
Elle, Laura, Mathilde et toutes les autres ont été victimes de meurtres transmisogynes de la part de l’État français.

Pas d’oubli, pas de pardon.

Mis à jour : le 28 septembre 2020 09:12

Accessibilité aux personnes en situation de handicap

Aucune information n'est donnée concernant l'accessibilité aux personnes en situation de handicap pour cet évènement.