Contre les expulsions, occupons !

Brève

 

13 MAI 2019 : la mairie de Grenoble a voté un arrêté anti-mise à la rue !

Il ne sera légalement plus possible sur le territoire de la ville de Grenoble que des personnes soient expulsées de leur logement HLM, logement privé, ou de leur hebergement : foyer, centre, hôtels, campements, squats sans qu'il ne leur soit au préalable proposé un logement décent et adapté !

 

Durant tout le mois de mars le DAL 38 (Droit au logement) et le Front contre les Expulsions ont organisé tous les jeudis devant un bâtiment vide lessoupes des mal-logé.e.s, locataires, et sans-logis.

Pour protester contre l'absence de solutions et ou/et des propositions bancales et inadaptées données aux personnes concernées par la fin de la trêve hivernale* une partie de l’ancien siège du Crédit Agricole, à côté de la MC2 était occupé/squatté mettant au grand jour les politiques désastreuses de l'État et de la mairie de Grenoble qui n'a aucun courage politique.

Voici le communiqué du DAL et du front contre les expulsions suite, à l’expulsion par la police le mercredi 10 avril :

Rien pour les locataires, les mal-logé.es et les sans-logis à part la violence de la police !

Les locataires, mal-logé.es et sans logis, en lutte avec le DAL et le Front Contre Les Expulsions, qui occupaient depuis mardi 09 avril l’ex bâtiment du Crédit Agricole, racheté par la Ville de Grenoble et aujourd'hui vide, ont été expulsés violemment par le propriétaire des lieux, la ville de Grenoble.

Malgré nos appels répétés à la préfecture, à la métro, et à toutes les communes de l’agglomération, aucun représentant de l’état ni aucun élu local n’est venu à notre rencontre.

Aucune négociation valable n’a été ouverte, aucune proposition de rendez-vous ne nous a été faite concernant nos revendications justes et légitimes, qui sont autant de raisons pour lesquelles nous avons été poussé-e-s à occuper ce bâtiment vide.

La seule réponse apportée est celle d’une d’expulsion très violente par la police que l’on sait extrêmement brutale en ces période de répression du mouvement social et populaire. Une militante âgée du DAL a été blessée et prise en charge par les pompiers tandis qu’une fillette, parmi d'autres, a été gazée pendant l’expulsion.

SUITE À CETTE VIOLENCE, NOUS APPELONS À PARTICIPER À LA MANIFESTATION DU SAMEDI 13 AVRIL 2019POUR LA LIBERTÉ DE MANIFESTER, CONTRE LA RÉPRESSION, QUI AURA LIEU À 13H30 PLACE FELIX POULAT.

 

Nous voulons être entendus, nous voulons en urgence des rendez-vous demandés depuis des semaines à la préfecture, à la Métro et à la mairie de Grenoble.

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Nous continuons donc le combat afin d’obtenir :
- le maintien dans les lieux des locataires, en cours d'expulsion, dans l'attente de solution,
- le maintien dans leurs lieux d'hébergement des personnes et familles en CADA et hébergements d'urgence, tant que des logements stables et pérennes ne leur auront pas été attribués.
- Le maintien des familles sur le campement Courtade, dans l'attente du logement pérenne de toutes
- le maintien des occupant.es de bâtiments vides
- aucune personne à la rue, le relogement de toutes et tous
- l’application des lois DALO-DAHO* et logement immédiat des bénéficiaires de ces dispositifs.
- des arrêtés anti-expulsion et anti-coupures de la part des municipalités, et leur soutien vis-à-vis des choix politiques du gouvernement en matière de logement, et de leur application par la préfecture de l’Isère.

Le Front contre les Expulsions et le DAL38

 

 

 * LA TRÊVE HIVERNALE est mise en place chaque année du 1er novembre au 31 mars de l'année qui suit, elle garantie l'arrêt des expulsions locatives pendant la période donnée sauf si le relogement est assuré dans des conditions qui respectent les besoins des personnes. Toutefois elle ne s'applique pas dans les cas suivants : le logement se trouve dans un immeuble qui a fait l'objet d'un arrêté de péril, l'expulsion est assortie d'un relogement correspondant aux besoins familiaux du locataire (le nombre de pièces doit correspondre au nombre d'occupants), une résidence principale (domicile) est squatté (occupé par des personnes entrées illégalement), une résidence secondaire ou un garage (ou tout autre lieu) est squatté. Dans ce cas, la décision d'expulsion prononcée par le juge peut explicitement priver les squatteurs du bénéfice de la trêve hivernale.source : service-public.fr


* DALO : Droit au logement opposable : c’est une procédure de recours devant le tribunal administratif que vous pouvez engager quand aucun logement adapté ne vous a été proposé lors de votre demande de logement social alors que la commission a donné une décision favorable confirmant votre droit à un logement social.

* DAHO : Droit à l’hébergement opposable : C’est également une procédure de recours devant le tribunal administratif que l’on peut engager lorsqu’aucun hébergement adapté à votre situation ne vous a été proposé malgré votre demande. Dans un premier temps, vous pouvez saisir une commission de médiation. Si, en dépit de la décision favorable de la commission, vous ne recevez pas de propositions d’hébergement dans les délais requis, vous pouvez exercer un recours devant le tribunal administratif au titre du droit à l’hébergement opposable.