La liberté de la presse selon Ferrari

Brève

Christophe Ferrari, maire du Pont-de-Claix et Président de la Métro, est très sensible à la liberté de la presse. Il s’en est ouvert dans une lettre de droit de réponse qu’il a adressé il y a trois semaines au journal critique Le Postillon, dont nos lecteurs ont régulièrement trouvé référence sur notre site. Il menace ensuite le journal d’une action en justice si son droit de réponse n’était pas inséré dans le prochain numéro, qui doit sortir autour du 15 avril.

Le droit de réponse est un droit tout à fait légitime de toute personne qui conteste les informations contenues dans un article la concernant publié dans un journal (en l’occurrence un article sur la gestion par Christophe Ferrari et sa directrice de cabinet du personnel de la mairie du Pont-de-Claix paru dans le numéro de décembre dernier). La rédaction du journal n’a pas eu le temps de faire la preuve de sa bonne volonté : deux jours plus tard, elle reçoit un nouveau courrier de Christophe Ferrari et de sa directrice de cabinet qui, réaffirmant au passage leur attachement à la liberté de la presse, assignent le journal en justice au prétexte « d’injure et diffamation » (ils prétendent que le reporter envoyé sur place a inventé les témoignages publiés dans le but de leur nuire) et lui réclament la somme de 21 000 euros. De quoi couler de belles vacances au soleil, et surtout de quoi couler cet encombrant petit journal qui se permet de critiquer le comportement de nos élus. La date du procès sera connue à la mi-mai.

Et vive la liberté de la presse !

 

Pour en savoir plus sur : Le Postillon

D'autres informations sur les médias indépendants à Grenoble par ici.

Vous trouverez l'article attaqué par Ferrari sur le site du Postillon et dans le numéro de décembre, toujours disponible auprès du journal, et la suite de leurs aventures dans le numéro qui se trouve en kiosque actuellement et dans le prochain.